jeudi 13 décembre 2012

Le bizuth du Trimo :)

Épique le dernier entrainement natation au Trimoval !
J'arrive 1' en retard le temps de mettre mes lentilles, tout le monde est déjà en place pour prendre connaissance de la séance (5000m en endu essentiellement), je file à la ligne d'eau du bout avec seulement 2 nageurs dedans.
Et je démarre ma séance "calvaire" : j'avance pas, les 2 gars du couloir me prennent 50m tous les 250m, c'est effrayant, j'en reviens pas. Bon ok, semaine dure au boulot, mais à ce point... eh beh :( Allez on va serrer les dents, ça ira mieux la prochaine fois...
Et pourtant j'ai quelques bonnes sensations dans l'eau parfois, mais punaise, la séance est longue, outch. Et là, je me souviens qu'elle avait dit que pour les nageurs, les séries sont sur 300m et 200m pour les autres. Ooops :)
Je finis à peine le premier bloc, je suis à 2800m, il reste 15min, jamais j'aurais le temps de finir, tant pis, je saute à la récup, 3x400m mais là non plus, je ne finirai pas :) Décidément.
Je sors, je regarde un peu mon Garmin, j'ai un split à 3000m en 57', toute nage, mince, c'est pas si mal que ça, je suis perplexe. J'arrive aux douches, et là, tout le monde rigole en me lançant "alors ? c'était bien dans la ligne des pros ?" Et la lumière fut :D
Je m'étais auto-bizuthé, mdr ! Et je jurai, mais un peu tard, que l'on ne m'y reprendrait point :)

mardi 6 novembre 2012

Bilan de la saison 2012



Donc voila, la saison de triathlon est finite, faisons semblant d'avoir de l'expérience et analysons ce qui a marché et ce qui n'a pas marché :)

Au rayon des satisfactions, fouyou ! plein de choses, je ne suis pas du genre difficile tant que le plaisir est là, et parfois la perf, ça me va :

- ma première saison "débute" donc avec le semi-marathon de Strasbourg le 13 mai où je me fais embringuer par J-C. En seulement 3 entraînements càp, 25km au total, je fais un temps de 1h45 qui me rempli de joie malgré une grosse souffrance sur les 3 derniers km en courant avec 2 baobabs à la place des jambes, atroce. Mais la graine est plantée... car en effet, avant ça, je n'avais pas encore vraiment l'idée de faire du triathlon cette année, mais avec ce résultat, Eric et JC dans la dynamique à fond, j'ai craqué, je me suis inscrit au LD de Belfort sans rien dire à personne :)

- Et donc Belfort le 1er juin : 4 entraînements natation, qqs bons km de vélo dans les jambes depuis le début de l'année, un poil de càp en plus par rapport au 13 mai, je prends le départ. Une natation qui me comble en 37', un vélo pour lequel je manque finalement sérieusement d'entrainement en col en 3h02 un poil décevant car en plus je finis fatigué "le ballon d'Alsace m'a tuer" :) je fais une càp que je juge "honorable" compte tenu de la chaleur et mon faible niveau en 2h09 pour un temps total légèrement sous les 6h... mmm, je reviendrai ;-)

- Puis 2 Sprint à Grossweier et la Wantzenau, avec Eric, des belles courses sur lesquelles je suis arrivé plutôt bien préparé, où en vrac je fais une superbe natation à la Wantzenau (2ème de ma vague), des chouettes càp dans les 2 courses, un vélo sympa en Allemagne et en retrait sous la pluie avec une grosse frayeur à la Wantz. Que du bon pour la confiance et du coup, je dévore le calendrier des courses françaises pour trouver un nouveau LD, j'ai trop envie de remettre le couvert ;-)

- Et donc, direction Vichy, ce sera une très belle étape de nos vacances d'été, même si le mois d'août ne se prête pas forcément au triathlon avec le risque de grosse chaleur, et là, nous fûmes servi : tout simplement la plus grosse canicule que j'ai jamais connue, avec l'annulation de l'Ironman comme preuve pour ceux qui doutent encore qu'il faisait plus que chaud ce jour là ;-)
Et la chaleur, je l'ai percutée de face lors de la course à pied... Alors que je fais une natation honorable dans un Allier plutôt pollué, je fais un excellent vélo en le posant dans la meilleure fraîcheur physique jamais eue après 90-100 bornes de vélo même à l'entrainement, et pourtant, je n'en n'ai jamais profité car la chaleur m'a très rapidement vaincu en càp et un finissage en 2h24 O_o pour un temps total de 6h02, supérieur à Belfort alors que je suis arrivé incomparablement mieux préparé. Comme quoi, impossible de faire des parallèles d'une course à l'autre, distance, relief, conditions météo, etc... sont autant de facteurs nous incitant à comparer que ce qui est comparable. Mais tellement content d'être arrivé au bout avec des bons éléments à l'intérieur de la course sur lesquels je pourrai capitaliser.


- Ah j'ai oublié, juste avant de partir en vacances, j'ai tenté le coup... je me suis inscrit pour l'Ironman de Zurich en 2013, mon premier... Va falloir bosser intelligemment pour espérer finir dans de bonnes conditions, ce sera l'objectif affiché.

- La saison est déjà bien avancée et il reste à la finir en apothéose et encore une fois Eric aura la bonne idée : le Sprint de Colmar en team. Super expérience relatée ici, je n'y reviens pas, mais je me répète, ça a été vraiment la meilleure façon de finir la saison. Merci à la team Magic Roller !

- Au chapitre des bonnes choses, je rajouterai mon vélo, un BMC TM01 qui marche du feu de zeus et mon entrainement de façon générale, surtout dans les disciplines que j'ai démarrées cette année, natation et course à pied. Sauf que... voir les moins plus loin...

- Ah oui, et je n'ai pas crevé en course de la saison :D


Au rayon des regrets :

- La seule vraie déception de l'année : un entrainement course à pied trop dur en juillet qui me laisse avec une tendinite au tendon d'Achille que j'ai peur de traîner un bon moment :(

- j'ai sous-estimé le ballon d'Alsace, bien fait pour moi, il m'a tué :) je me préparerai autrement l'année prochaine pour enquiller ce pôve talus

- peut-être de ne pas avoir pu faire un LD cette année dans de bonnes conditions climatiques pour être bien physiquement de bout en bout, mais bon, c'est la première année, on ne peut peut-être pas demander la lune :)

- devoir renoncer au marathon de Strasbourg pour ne pas prendre de risque avec ma tendinite

Voila, j'ai certainement oublié des bricoles mais l'essentiel est là, rendez-vous en 2013 pour mettre en place le programme et les entraînements qui m'emmèneront à Belfort puis à Zürich, les 2 moments clés de la future saison. 

Place maintenant à la saison d'escalade avec la préparation des championnats d'Alsace en janvier 2013 et une ou deux perfs en falaise au printemps avant de replonger totalement dans le triple-effort !


Et pour finir, un gros merci à quelques acteurs de ma saison :
- ma Sabine qui m'accompagne partout et me couvre de sa zénitude
- Eric, mon pote de sport des 15 dernières années, un catalyseur de ma motivation
- Jean-Christophe qui me montre la voie de l'Ironman, un autre catalyseur de motivation
- Olivier avec qui j'endure ces satanées séances de natation assez rébarbatives si souvent, et gratifiantes si peu souvent
- Karine, ma partenaire de natation en eau libre que j'utilise en exemple pour tirer chaque mouvement le plus longtemps possible
- la team Magic de Colmar qui m'a permis de clôturer la saison de la plus belle façon qui soit : entre pote !
- les bénévoles de chacune des courses auxquelles j'ai participé, des gens sans qui rien n'est possible et pour qui j'ai une grande admiration, tout particulièrement à Vichy où ils ont été héroïques !
- Estelle-Marie et Master Shanky de qui je bénéficie de plein de conseils me permettant de m'affranchir de pas mal d'erreurs de débutants

jeudi 13 septembre 2012

Colmar le 09-09-2012


Un triathlon en équipe, pas en relais, en équipe ?
Concept hautement intéressant pour ce sport particulièrement individuel.
Particulièrement motivant et particulièrement gratifiant à l'arrivée malgré les bourdes de tous et de chacun :)

Eh ben comme pour chaque épreuve, ça se prépare, ou je devrais dire, ça aurait du se préparer ;-)
Et à part un jeudi après-midi à 3 où nous avons découvert la poussette en natation sur les bons conseils de l'ASPTT Strasbourg, puis les rotations anti-horaire en vélo pour le clm, nous sommes arrivés largement sous-préparé d'un point de vue technique d'équipe et cela a coûté un bon paquet de secondes un peu partout :o)

Nous sommes donc dimanche, le temps est magnifique, la température grimpe, grimpe, grimpe, mais ça reste de la gnognotte comparé à Vichy.
Et c'est sans grand coût énergétique, je crois, qu'Eric et moi restons sous le soleil la matinée pour encourager/photographier/filmer les courses de nos marmots respectifs, son premier triathlon en ce qui concerne mon fiston.

A partir de 14h15 partiront les 63 teams du sprint en contre-la-montre, une équipe toute les minutes, la Team Magic-Strasbourg en 7ème position à 14h22.

Pas de souci durant la préparation au parc, j'ai juste oublié mes élastiques pour fixer les Trivents sur le cadre, mais en team, ça n'aura pas de conséquence sur le temps de transition, car je doute, avec mon entrainement et mon matos, être le maillon faible de la transition :) Et en effet, j'arriverai dernier au parc pour en ressortir le premier en marchant. Mais bref.

On part donc vers 14h à l'échauffement pour un départ à 14h22. Aucun souci, T° d'eau impeccable, échauffement dans de très bonnes conditions.
14h22' PAN !
Et plouf ! Dans cette discipline, à priori le maillon faible est Eric mais il nous sort une belle nat des grands jours et avec le petit entrainement-poussette de la semaine ça nous permet de dépasser 3 teams parties devant nous avec 1min d'intervalle et on sort de l'eau en 13'30" environ pour les 750m, honorable.
T1 (3min) : un loooooooong parcours à pied vers le parc, entre 300 et 400m au total avec la sortie, mais heureusement, ça ne tape pas trop, et mon tendon d'Achille ne se manifeste pas. Devant les vélos, un peu de stress, David partira avec les lunettes natation autour du cou et son dossard mal fixé, transition en toute quiétude en ce qui me concerne avec l'avantage que m'apporte les Trivents clipsées sur les pédales ;-)
Le vélo : à priori, ici, on avait prévu que David serait le maillon faible, l'idée était qu'il reste dans les roues tout le début pour filer un coup de main sur les 5 derniers km. En fait... plusieurs choses : d'abord j'oublie de plugger mon Garmin pendant la préparation, je roule donc en aveugle alors qu'on avait prévu de gérer à 40km/h sur le plat, au lieu de ça, je roule à la sensation, trompeuse, et je fais mes relais à 42km/h avec les problèmes d'organisation et de gestion physique que ça pose, bref, la grosse boulette :( Là dessus, Xavier, prévu comme étant le maillon fort, a des gros soucis gastrique, impossible pour lui de prendre des relais efficaces, et Eric est un peu sêché par mon départ trop rapide. Puis au km5, David perd son dossard, arrêt complet et redémarrage... Au final, c'est David qui à mi-course prendra des relais de plus en plus convaincants et nous permettra de rentrer un temps à peu près potable pour les 22km (34'58" Transition T2 incluse) mais ça nous coûtera Xavier qui claquera dès les premiers mètres de la CàP.
T2 sans souci, David a toujours ses lunettes natation autour du cou :D
Course à pied : ici, à priori on pensait tous être à peu près au même niveau, mais Xavier ne s'en sortant pas avec ses soucis, il nous laisse filer dès le départ, et moi, avec mon vélo un poil au dessus, additionné à la chaleur et peut-être le temps passé le matin sur les autres courses, j'ai les jambes rapidement lourdes, avant même le premier kilo je passe derrière Eric et la course devient un combat, surtout qu'à la fin de chaque tour, on fait un passage dans le sable sur 300-400m, une horreur, mon tendon d'AChille déguste sérieusement :( Je me mets au max dans les jambes des coupins pour pas prendre le vent et Eric finira par me pousser très efficacement dans la dernière montée, au dernier km je débranche le cerveau et je finis grave à l'arrache, faudra impérativement que je m'allonge pour récupérer, mais mentalement ça va bien ;-) Et pendant tout ce temps David aura tranquillement déroulé devant, énorme !
22ème donc sur 63 teams, et à priori 2ème team de non-licenciés. Le roller conserve pas mal pour faire un peu de triathlon :D
Bilan : Super course à 4 pour clôturer la saison de tri, plein d'erreurs, de ratés, on reviendra, on ne peut que progresser !!

lundi 27 août 2012

Vichy le 19-08-2012

Alors ? Veni Vidi Vichy ?
Mmmm, la question restera posée longtemps ;-)
J-5 : arrivée sur Vichy, temps magnifique, nuit agréable et calme
J-4 : reco vélo le matin en groupes, organisée, avec un ravito au km55. Température conséquente et gros vent 35km/h, de face au début, on est en prise tout le temps jusqu’au km75, on finit un peu sec pour rentrer une moyenne de 32km/h à plusieurs dans le premier groupe… si ça souffle comme ça dimanche, ça promet une course dantesque. Il se met à pleuvoir le soir, ça fait immensément du bien.
J-3 : plafond bas au matin, je n’ai pas le courage de me lever dans la grisaille pour l’entrainement natation de 8h, je fais la grasse mat’, puis lecture, puis ballade dans la belle Vichy, puis lecture et galette de froment le soir.
Si j’avais été croyant j’aurais prié pour qu’il pleuve à nouveau, seulement voila, je n’ai pas prié, il n’a pas plut, au contraire il fera de plus en plus chaud, c’est donc ma faute à moi tout seul et je m’en excuse auprès de tous les triathlètes, je ne sais pas prier, sincèrement désolé.
J-2 : entrainement natation sur le parcours de la course, je pars seul, tranquille, sans combi, je rentre un temps moyen moins, mais surtout, je sors avec un mal de ventre qui persistera pendant 5h, les fameuses bactéries de l’Allier ? probablement… j’espère que mon estomac aura développé l’antibactérien adéquat pour dimanche sinon ça va être épique.
Cela rajoute à mon stress naturel d'avant course, et sachant que les conditions alsaciennes de cette année ne nous ont pas préparé à la chaleur annoncée. Bref, j'évacue ceci autant que je peux, ça ne sert en fait à rien d'y penser. Je me concentre sur mes sacs bleu et rouge, ne rien oublier, parer à toute éventualité, même une nuit fraiche qui imposerait les manchons en vélo, ben ehhh, j'ai le droit de rêver non ?

Briefing à 14h, aucune surprise, tout est parfaitement indiqué dans la présentation, je n’ai pas de question votre honneur.
En ville, on se reconnait avec nos petits bracelets, soit on se regarde d'un air compatissant car on sait que la chaleur n'épargnera personne, soit on engage la conversation autour de... la canicule prévue ; et galette de froment le soir, chui fan.
J-1 : vers 16h, je pars poser le vélo et les sacs au parc, 25min passées en pleine fournaise, ça nous donne une idée pour le lendemain. Pas glop, pas glop.
Et tous ces bénévoles, accueillants, aimables, serviables, héroïques, et je pèse mes mots !
jour J : la nuit est chaude mais je dors plutôt bien, pas besoin de réveil, je suis sur le pont ½h avant l'heure prévue.
J'arrive à 7h, le stress monte, j'apprends que l'Ironman est transformé en half, je me doute des déçus et des soulagés. La préparation au parc se passe bien, j'oublie juste d'emporter mon petit bidon de boisson d'avant course, j'en pique un peu à droite à gauche. Je me sens relativement zen pour ce deuxième half, mais pas totalement quand même.
On entend la première vague partir, il fait bon, je me dis qu'une demi-heure d'écart entre les deux départs devrait permettre de comparer les 2 courses et voir comment les Ironmen font un half. En fait non car les données Sporttrack montrent 3°C d'écart entre les deux courses, ce qui me semble beaucoup pour 30min, mais bon.
Bien entendu, natation sans combi, mais j'ai droit à ma petite Blueseventy Pointzero3 (merci swimfast.de) à condition de ne rien porter dessous excepté un maillot de bain (vérifié avec l'arbitre principal de la course et confirmé lors du briefing). N’étant pas bon nageur je doute de sa réelle efficacité pour moi, mais dans la tête, ça marche, ça me donne confiance.
Départ dans l'eau, et immédiatement ça tabasse. N'étant pas un guerrier, je laisse passer, j'avance péniblement à mon gout, et ça tabasse encore, je surveille à droite, à gauche, j'évite les coups, ça se calme un peu, puis à chaque bouée, ça retabasse, c'est usant en fait ; en nageant je me dis qu’il y a quand même un putain de monde dans la piscine pour un match de water polo, j’éclate de rire sous l’eau, je bois la tasse, je redeviens sérieux mais j'ai du mal à comprendre comment les mecs peuvent encore mettre des coups et t'agripper après 1000 ou 1500m, je trouve ça un peu désolant ; je sors en 40'32, presque un temps qui me satisfait au vu des conditions et du fait que ce sera la nat’ la plus pénible de cette année.
Parcours interminable à pied pour rejoindre le parc, mon tendon d'Achille me fait mal en tapant sur le dur, je marche un peu pour le soulager, je chope mon sac vélo et prends mon temps sous la tente car au vu de ce qui nous attend le moindre oubli serait dramatique, je range ma swimsuit, j'enfile le haut de ma tenue. Je récupère mon vélo et saute dessus en enfilant mes S-Works Trivent comme une fleur, direct les 2 en même temps, comme dans la video de démonstration de Specialized, je serre les Boa et zouh, j’adore qu’un plan se déroule sans accroc une pure merveille ces chaussures tri !
Ca me fait du bien au moral de voir que tout se passe bien et je pars pour les 93,5km. Contrairement à d'habitude, je suis tout de suite bien sur le vélo, j'en profite pour me mettre immédiatement à mon rythme et préparer la seule grosse cote du parcours ; je l'enquille avec une facilité déconcertante par rapport à la reco, faut dire, le vent s'est très légèrement levé genre 10km/h (encore une petite différence avec la première vague) mais rien à voir avec les 35km/h de face de la reco. Le cardio ne monte pas, tout baigne malgré le mauvais rendement de la route comparé à nos routes alsaciennes. Je m'hydrate un peu plus que d'hab en préventif, je maintiens 77%RFC la plupart du temps, je ne me laisse pas griser par les coureurs et les groupes que je dépasse. Oui les groupes, j'y reviendrai plus tard, mais pour moi, ce fut le seul point noir de la course : abusé le drafting...
Je suis super bien dans les petites montées et les descentes, et bien sur le plat, je me fais quand même passer par 4 ou 5 gros rouleurs que je reprends parfois dans les montées. Je croise régulièrement et pendant quasi 50km "Gaëlbreizh" car il est un peu plus rapide que moi sur le plat mais perd dans les montées et les descentes, du coup, on papote pas mal, on rit de se retrouver régulièrement et on se désole de ces groupes entiers de "cyclos" qu'on rattrape ou qui nous rattrapent et qu'on laisse passer, je me dis qu'il y a vraiment 2 courses dans ce half... ceux qui se regarderont dans la glace ce soir, et les autres. Je m'en tiens à mes 77%RFC, et sur la fin du parcours, irrésistiblement Gaël s'en va avec son petit km/h de plus que moi que je ne veux pas mettre pour le suivre.
Mince, ça commence à chauffer sévère sous le casque, je me sers de ma gourde aéro d'eau pour me rafraichir régulièrement. Je finis le vélo toujours sur le même rythme, les 5 derniers km sont extrêmement tortueux, pas du tout roulants, dommage pour la moyenne. Je pose le vélo en super état physique, mais je ne me rends pas compte à ce moment comment la chaleur m'a déjà attaqué. 2h48'42 pour les 93,5km soit un peu plus de 33km/h. Le bonheur pour retirer les Trivent, le vélo est récupéré par un bénévole que je remercie et je file choper mon sac bleu.
Sous la tente tout va bien, les compressions passent nickel malgré la transpiration, et au moment de partir, une officielle m'interpelle : "vous ne pouvez pas courir en maillot de bain", je la regarde éberlué, je lui demande si elle connait Faris al-Sultan, un athlète me tend alors un short de foot que je décline gentiment, sûr de moi. Et je pars en m’attendant vaguement à me faire arrêter par un arbitre, j’attends toujours.
Je démarre vraiment molo, je suis décidé d’assurer la càp afin de faire un temps satisfaisant au global. Mais sans que je comprenne l’impact de la chaleur sur mon corps, lentement mais sûrement je me sens de plus en plus lourd, je ne comprends pas ce qui se passe, j’ai l’impression d’être bien mieux qu’à Belfort et pourtant le temps défile plus vite, au contraire du paysage et des km qui eux se trainent en longueur.
De plus, la chaleur dépassant les 41° à l’ombre, je pense 50° (Celsius hein, pas Fahrenheit) au soleil, je ne peux me permettre de sauter aucun ravitaillement et ces 12 stops sur l’ensemble de la course coûtent presque une dizaine de minutes au total, mais c’est ça ou la sanction maximale avec un abandon quasi certain, et au mieux sans monter dans l’ambulance.
Mon tendon d’Achille est aussi présent, parfois je l’oublie, c’est plus une appréhension qu’un vrai handicap, le souci n’est pas là, le souci est que mes forces me quittent sans que je comprenne pourquoi, très probablement une carence en sels minéraux due à une transpiration excessive.
En courant, je pense à mon toubib qui a signé mon certificat médical d’aptitude à la pratique du triathlon en compétition, pompeuse formule, et si loin aujourd’hui de ce nous vivons, si je lui raconte la course, jamais il m’en signe un autre.

Je passe le premier tour en 1h06 et pourtant j’ai l’impression d’être capable d’accélérer, je me fixe encore 6km sur ce rythme et ensuite j’accélère pour finir. Rêve jeune padawan, rêve : je fais effectivement les 6km sur le même rythme et puis au lieu d’accélérer, c’est la panne, les muscles durcissent d’un coup entre le 16ème et le 17ème km, il reste le retour vers le pont, une ligne droite de 3km, plein cagnard dans le dos, je comprends alors que l’objectif sera juste de finir. Au final, 2h25’05’’ pour le semi-marathon, inimaginable, mais expérience tout de même ‘intéressante’… bien que je doive reconnaître finir en mauvais état physiquement. J’étais bien préparé pour la distance, mais pas préparé à la faire par une telle chaleur.
Que m’est-il arrivé ? ce qu’on appelle un coup de chaud ? faut que je me renseigne sur ce que c’est exactement ce truc, mais ça broie un athlète à peu près entrainé.
Alors qu’en retirer ?
Les plus
-          Ma Sabine qui s’est encore une fois occupée de toute la logistique pour me mettre dans les meilleures conditions possibles, elle est irremplaçable !
-          L’organisation globale a été irréprochable sur tous les aspects (bénévoles, parcours, parc, ravitos, communication, etc…) et si je n’étais pas inscrit à Zurich pour 2013, je n’aurais eu aucun souci pour retenter cette course dans de meilleures conditions climatiques.
-          Si c’est un plus… je suis allé au maximum de ce que mon corps pouvait supporter en terme de chaleur accumulée car je me suis réellement maîtrisé en vélo (FCMoy à 77%RFC ce qui compte tenu des 5-8 puls supplémentaires qu’on prend rien que sur la température, constitue un rythme plus que raisonnable) et malgré ça je finis très mal la course à pied, ma limite n’a pas du tout été énergétique mais ‘chaleurifique’ ; le jour de mon premier Ironman, je serai très vigilant quant aux conditions météo pour prendre la bonne décision au départ…
-          Mon matos vélo qui marche du feu de dieu.

Les moins
-          Le drafting : mon vécu personnel et plein ‘d’anecdotes’ sur Onlinetri // la Pasta Party des IM montrent un certain laxisme des arbitres sur cette course et c’est bien dommage car au final tout le monde ne fait pas la même course. Le pire, ce sont les mecs qui se targuent à l’arrivée d’avoir roulé ‘intelligemment’ en groupe ’dynamique’ de telle sorte que les arbitres étaient bluffés (dixit un certain Pascal qui raconte sa course à l’arrivée) ; la triche dans le sang au point de ne même plus s’en rendre compte, pour ces gens là, il n’y a plus que la sanction qui puisse agir, parce que l’état d’esprit lui, a complètement disparu.
-          Le minable qui m’a piqué mes bidons sur mon vélo dans le parc après la course, là, on touche le fond  O_o
-          Les 3 derniers km du vélo dans les rues de Bellerive et de Vichy, tout en angles droits, les mains sur les freins, avec des passages dangereux.
Conclusion : Veni Vidi Vichy ? ouai allez, un peu quand même ;-)