dimanche 1 juin 2014

Triathlon Benfeld - Obernai, longue distance

Ici, je viens pour préparer l'IM de Nice. Un profil vélo idéal en tant que préparation, en revanche, pour la càp, on est aux antipodes, on en reparlera...

Contrairement à d'habitude où j'arrive assez bien à imager la course à venir et au final ça colle plutôt bien, aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, mes prévisions, mon plan, ont du être révisés en live parce que les choses ont pris des allures imprévues :
Bien que je ne sois pas fan des parcs dans le gravier la préparation se passe pas mal et la façon dont la transition est prévue ne me parait pas déconnant.
Le briefing démarre tard et va amputer sur l’échauffement natation, ça m'agace un peu parce que le départ étant mon point faible, j'ai besoin d'être chaud :/
Et comme prévu, je me fais un peu nager dessus, je m'essouffle vite et je pars vraiment en demi-teinte ce qui me coûtera ma présence dans le paquet de devant à la fin. Passé la première bouée je trouve ma ligne et ça permet enfin de nager plus "académique". le premier tour se termine en 11' environ, le rythme est bon, je peux tenir toute la journée comme ça :) Le deuxième tour se passe de la même façon, je rame jusqu'à la première bouée pour trouver ma ligne après avoir dégagé un nageur qui n'arrêtait pas de me rentrer dedans en déviant tout le temps sa trajectoire, du coup je lui grimpe dessus pour passer de l'autre côté et je ne l'ai jamais revu, il a du finir dans les arbres :D et je finis en 11'30 environ. En revanche le troisième tour s'est moins bien passé, mon groupe semble fatigué, ralentit et je me retrouve rapidement devant sans réussir à rattraper le groupe précédent qui au contraire creuse l'écart (au vu du temps, Xavier devait être dedans, zut) et je le boucle donc en 12', pour un total de 34' et quelques. J'ai carrément plus qu'un gros doute qu'il y ait 1900m sur ces 3 tours, je le vois bien plus près de 2100m à mon avis (et sachant que le M fait 2 tours pour 1400m...).
Bref, je sors de l'eau un peu mitigé mais pas déçu.
La transition se passe très mal (5'15 mais je ne m'étais fixé aucun objectif), j'oublie ma serviette, je dois courir à nouveau au sac, c'est le foutoir en fait devant les portiques, pas top finalement cette organisation.
Allez, on enfourche le vélo, je démarre tranquille pour trouver mon rythme de croisière à la sortie de Benfeld, dans la plaine, entre 35 et 38km/h. Vitesse mise à mal 15km plus tard avec les premières pentes. C'est là que ça commence en fait :) et surtout, c'est là que je constate que je ne suis pas un grimpeur : des wagons de cyclistes me dépassent dans les premières pentes du Mont St-Odile, c'est effrayant.
A noter que j'avais décidé de tester le vélo chrono sur ce parcours exigeant et force est de constater qu'il coûte cher en montée. Mais bon, je veux aussi gérer et pas finir à l'agonie dans la montée du Champ du Feu, mission remplie car alors que je me suis fait doubler tout du long, je reprends du monde dans cette dernière ascension.
Et dans la monstre descente qui suit, je reprends quasi tous les concurrents qui m'ont doublé depuis le Howald ! Malgré un état de fraicheur plus que moyen, 2h58 pour le vélo, est-ce que ça valide le vélo chrono pour Nice ? A priori oui.
Bref, je descends du vélo mitigé mais pas décu.

Et là... à la descente du vélo, les gros ennuis commencent.
Transition aussi mauvaise que la première, mais aucune importance, en revanche, dès le départ en càp, j'ai de très mauvaises sensations au niveau des chevilles, jamais eues auparavant, je ne comprends pas ce qui se passe. Rapidement je ne peux plus courir, je marche, je m'arrête je desserre la puce, je mets en doute mes nouveaux compressport, et au final, je desserre mes lacets et en qqs km, la sensation de brûlure et de blocage disparaît doucement, le retour veineux devait carrément être bloqué. Énorme, alors que le serrage de ces lacets n'a pas bougé depuis que j'ai les chaussures !
J'ai failli m'arrêter mais je me suis dit que cette course pouvait aussi être l'occasion d'un endurcissement mental, et elle le fut. En effet, le dénivelé est complètement inédit pour moi, très peu de portions plates, tout le contraire de mes entraînements "niçois". De même, la présence de Sabine et le fait de croiser régulièrement mes amis sur la course m'a bien aidé à ne pas bâcher.

Au final, plus ça allait, mieux ça allait, j'arrivais à courir normalement sur les portions plates et à un rythme intéressant pour la suite, en EC1. Le premier tour sera le plus lent, le dernier le plus rapide et en me sentant plutôt bien sur la fin de la course.
Bref, je passe la ligne d'arrivée mitigé mais pas déçu de la càp, à ceci près que je n'ai absolument pas pu appliquer les consignes.

Une bonne course d'entrainement donc avec des points sécurisés (natation, vélo chrono, tension du laçage, etc...) et des points encore en doute (2400m de dénivelé sur 180km, impact sur la càp, etc...).
Mitigé donc mais pas déçu ;)

ça pourrait s'arrêter là mais pas tout-à-fait : Sabine me court après pour récupérer mon dossard et participer à un tirage au sort pour je ne sais quel babiole.
Et mon numéro sort du chapeau O_o, la babiole en question est, à ma grande stupéfaction, un Compex Runner !!

Paf :)

Au final, j'ai pas mal aux jambes, probablement "grâce" à cette course à pied complètement erratique où il m'aura fallut beaucoup marcher en tentant des choses et en résolvant des énigmes pendant 8-9km pour espérer continuer la course.

Conclusion :
Natation : physiquement bien mais tactiquement mauvais
Vélo : manque de fraîcheur mais bonne gestion de mon énergie disponible
CàP : faire face à toute une série de couacs inédit avant de prendre un rythme acceptable

On continue par le semi-marathon de Strasbourg

Là, c'est un peu plus sérieux car l'idée est de réellement faire la course pour voir si on peut constater des progrès par rapport aux 2 premières années : 1h45 en 2012, 1h39 en 2013.
Objectif fixé par le coach, 3 minutes de mieux.
La nuit sera bien désagréable voire mauvaise, au lever, j'ai un poil plus envie de courir que durant la nuit mais c'est pas l'extase.
Petit dèj, trajet, dossard, échauffement, tout se passe très bien et direction le départ. Grosse surprise, je suis dans le sas de devant, les kenyans sont juste devant moi, je recule humblement même si à l'arrêt, ils ont l'air humain :)
Départ. Très beau parcours dans les rues de Strasbourg, bonnes sensations jusqu'au 13ème km où les jambes s'alourdissent un peu et le seul couac de la course : mentalement, j'ai pas envie de faire l'effort pour combler les qqs secondes perdues chaque kilomètre.
Jusqu'au 18ème où c'est plus l'envie de finir qui me fera accélérer et revenir à 4'24 au km, ryhtme du début.
Mais mission accomplie, je finis en 1h36, pile 3 minutes de mieux, content.
Encore en bonne forme, je rentre à la maison à vélo par un chemin détourné de presque 70km, bonne journée donc :)

Et donc la saison 2014 démarre... par un duathlon

Et Zeus sait combien je n'aime pas les duathlons, mais pour faire un peu de rythme, c'est tout de même bien un peu de compétition ;)


Donc 10-53-5, le menu du jour.
On décide avec Olivier de partir sur un rythme modéré mais l'effet compétition et emballage va nous empêcher de tenir le plan, le premier 10 sera plié en 42'30, l'idée était de tenir un 44'.
La transition se passe bien, mais je mets du temps à me sentir bien sur le vélo, je laisse filer Shanky qui a 0,5km/h de mieux que moi, pas grave. Presque 37km/h de moyenne, je suis content du vélo.
Mais le petit 5km pour finir ne sera pas glorieux, 22'50 mais ça me va bien parce que je ne veux pas mettre 3 jours pour récupérer, afin de reprendre normalement l'entrainement pour Nice dès lundi ou mardi.

Au final, cette course aura été un interlude dans mon entrainement, avec quelques enseignements sympas, mais c'est pas pour autant que je vais commencer à apprécier le duathlon.
La suite, c'est le semi-marathon de Strasbourg, un peu plus sérieux pour vérifier les progrès en càp depuis 2 ans (1h45 en 2012, 1h39 en 2013).

Au fait, 2014, on fait quoi ?

L'IM de Nice !
Même si c'est une course contre-nature pour moi avec tout ce dénivelé, je tente quand même le coup.
La préparation c'est toujours Oli-Coaching, mais on démarre ensemble 2 mois plus tôt par rapport à l'année dernière.
A suivre, les stats comparées avec 2013 ;)